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Cinquante ans

Sociologie du travail a eu cinquante ans. Cet anniversaire a été marqué par la parution d’un livre qui retrace sa naissance [1]. Ce moment a aussi été l’occasion pour le comité de rédaction d’engager une réflexion sur la revue, son rôle et son fonctionnement. Il en résulte plusieurs évolutions, en matière éditoriale comme en termes de procédures.

Sur le plan éditorial, nous souhaitons renforcer le rôle d’animation scientifique de la revue. Pour cela la rubrique « dossier-débat », introduite il y a quelques années, sera alimentée de manière plus régulière. Elle constitue en effet un levier pour développer échanges et controverses, puisqu’il s’agit de solliciter des spécialistes de diverses disciplines autour d’une question sociale ou théorique qui, précisément, fait débat. On en trouve une première illustration dans le présent numéro, qui s’ouvre par un dossier-débat consacré à la question des « maux du travail ». D’autres dossiers paraîtront dans les prochains numéros, sur les thèmes du conflit et de la négociation collective, de la responsabilité des grandes entreprises aux contours juridiquement flous, des rapports entre nouvelle gestion publique et groupes professionnels, etc. Par ailleurs la revue continuera à organiser des symposiums à plusieurs voix autour de livres majeurs, à soutenir les jeunes chercheurs grâce au prix du jeune auteur, à publier la traduction anglaise d’une sélection annuelle d’articles, à lancer des dossiers thématiques.

Plusieurs changements ont été introduits dans le fonctionnement de Sociologie du travail. Le comité de rédaction a décidé d’augmenter la taille maximale des articles publiés, portée à 70 000 signes. L’objectif est d’inciter les auteurs à renforcer l’inscription de leur recherche dans les débats disciplinaires tout en rendant compte de manière précise de leur démarche empirique, des apports substantiels et conceptuels de leurs enquêtes. Les procédures d’expertise des propositions d’articles envoyées à la revue restent inchangées : chaque texte est lu par trois membres du comité de rédaction, rapporté en réunion plénière du comité de rédaction, et discuté par l’ensemble des membres. Et il fait in fine l’objet d’une décision collégiale. En revanche, les propositions d’articles sont désormais évaluées de façon anonyme [2].

Enfin, soucieux de son élargissement et de son renouvellement, le comité de rédaction compte désormais 15 membres, après le départ de François Dubet et l’arrivée récente de trois collègues : Eve Chiapello (HEC Paris), Thomas Le Bianic (IRISSO, Paris-Dauphine), Bénédicte Zimmermann (CRIA, EHESS). Ce renouvellement et cet élargissement — qui seront poursuivis à l’avenir — contribuent à diversifier les profils des membres du comité et à renforcer le pluralisme de la revue.

Notes

[1Borzeix, A., Rot, G., 2010. Genèse d’une discipline, naissance d’une revue. Sociologie du travail, Presses universitaires de Paris Ouest, Paris.

[2Voir les conseils aux auteurs